Sold artworks & Other stories
by Victorien Soufflet
On the occasion of the workshop exhibition Sold Artworks & Other Stories during the Nuit Blanche in Villa Belleville (Paris), the artist Victorien Soufflet brought together various old and new pieces. The focus bringing these pieces together is about the networks of interconnections of gestures of acquisition, purchase and feelings of desire or fantasy in which they exist. The artist wanted to approach without taboo the vital necessity of these gestures both for the economy of an artist and for the conservation of the pieces. The question of money in contemporary art is often told in its two extremes of the precarious condition of many artists and the colossal sums of star works sold in auction rooms. The artist asks the question of money in its greatest banality, for a young artist at the start of her career in 2021.
Léopoldine Turbat: “Victorien est dans mon espace vide, je lui dis que je veux un bout d’elle dedans. Victorien me demande pourquoi je désire cette extension d’elle. À Keur, elle a posé un lit tranché bien droit, on voit l’intérieur, c’est fini, c’est beau, c’est mort, c’est ouvert et hermétique. Ca s’appelle « Day beds day dreams they have non reproductive desires ». Un écorché tout propre du monde dont on veut pas. Elle me dit comme c’est physique les textes qui ne sont pas normies, comme cette matière est bonne et comme c’est bon de déchirer les oppresseu.r.x.s. Avec l’argent de l’expo elle a acheté un autre lit, un lit de reine qui est chez elle. Une pâte neuve sortie de la découpe.
J’aimerais être lue, qu’elle s’adresse à moi dans notre matière, qu’on se tire les cartes et qu’on se nourrisse comme on aime. Qu’est-ce qui se passe si elle accepte ? C’est moelleux dans ma tête. Je m’allonge dans la mousse avec mes guilledous, mes monstres. Son soin d’elle-même m’enveloppe aussi.
Sur la charogne lisse je rêve un nouveau lit, peut-être pas un lit d’ailleurs, une chose qui fait pas mal à l’estomac, une belle Rennie que je toucherai tous nos jours, une chose de mots sûrs et de baises fluides, d’identités enfilées - un repos incarné pour société fatigante. McKenzie Wark parle du rêve comme un kick pas comme un processus. La pièce serait issue de ce rêve ketamine.
Parfois j’ai des visions de toi Victorien. Tu brilles. Je t’ai vue en ange dans une salle de bain, je t’ai vue défoncer une porte du plat du pied dans une ville inconnue pour faire des cocktails. Vroum vroum.”
Maman de Victorien: “C’est Victorien qui l’a faite.”
Marie-Mam Sai Bellier: “Why can’t we live together?” (see full article in raDio related content)